SIXIÈME PARTIE.
De la NATURE, ou de la puissance, en quelque sorte mécanique, qui a donné
l’existence aux animaux, et qui les a faits nécessairement ce qu’ils sont
IL importe maintenant de montrer qu’il existe des puissances particulières qui
ne sont point des intelligences, qui ne sont pas même des êtres individuels, qui
n’agissent que par nécessité, et qui ne peuvent faire autre chose que ce
qu’elles font. Or, si, selon l’expression des naturalistes, les animaux font
partie des productions de la nature ; voyons d’abord si ce qu’on nomme la nature
ne serait pas une de ces puissances particulières dont je viens de parler. Nous
examinerons ensuite ce que peut être cette puissance singulière, capable de
donner l’existence à des êtres aussi admirables que ceux dont il s’agit.
Cependant, la première pensée qui se présente lorsque nous examinons cette
question quelle est l’origine immédiate de l’existence des animaux ? Est
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